La première chose à faire est d’informer la personne sur ce trouble et de la motiver à traiter son problème le plus tôt possible (non pas quand elle sentira qu’elle en aura le temps).

Une thérapie cognitive et comportementale (TCC) est alors requise afin que la personne se rende compte que sa pensée «peut-être qu’un jour, j’en aurai besoin» n’est pas réaliste.

ll sera ensuite proposé d’élaborer une hiérarchie des objets à se départir et de procéder au désencombrement de façon graduelle (en procédant du plus facile ou plus difficile). Afin de faciliter la prise de décision, il est recommandé que la personne organise ses objets par catégories (p.ex., papiers, produits d’hygiène personnelle, souliers/bottes, outils).  Ce tri n’implique pas de faire de nouvelles piles d’objets mais de les rassembler afin d’avoir une idée plus juste de la quantité d’objets que la personne possède dans une même catégorie.  Il est ainsi plus facile de se départir de bouteilles de shampoing lorsqu’on constate qu’on en possède une cinquantaine.

Il sera aussi important de travailler avec la personne afin de limiter les acquisitions dans le but de réduire la quantité de possessions contribuant à l’encombrement. Ceci peut, entre autres, être fait en amenant la personne qui accumule à se questionner davantage sur ses acquisitions.

L’organisation et le tri est suivi par une dernière étape:  celle où la personne accumulatrice décidera de jeter /recycler/donner des objets. L’action de se départir des objets devrait être entreprise immédiatement après celle du tri étant donné que tout délai peut mener à la procrastination ou encore à la tentation de changer d’idée.

Tout en négociant avec l’encombrement, toute autre habitude d’accumulation problématique nécessite d’être traitée. Il est important que la personne adopte et conserve des moyens «non obsessifs» de vivre au quotidien avec les dépliants, les journaux et les circulaires par exemple.   Prendre l’habitude d’ouvrir le courrier reçu à tous les jours, de ranger les papiers à leur place respective (ex. classeur) au fur et à mesure et de découper les coupons à utiliser immédiatement plutôt que de mettre la circulaire sur une pile « en attendant » , sont de bonnes pratiques à adopter.

Il n’est pas recommandé de proposer à l’accumulateur de se tourner vers le camion à rebuts ou de tout mettre à la rue. Même si pour les membres de la famille cela peut sembler une option facilitante, cette façon d’agir causera à coup sûr un traumatisme chez l’accumulateur et renforcera son trouble. Une telle stratégie pourrait être justifiée dans le cas où l’encombrement implique des risques importants pour la santé ou la sécurité d’occupants; néanmoins, cela reste dévastateur pour l’accumulateur.  Si une telle stratégie s’avérait la seule option, il serait très important d’assurer un soutien moral et spychologique à la personne accumulatrice.

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