Le diagnostic TAC apparait dans le DSM-5 en 2013 dans une nouvelle section de troubles nommés « Troubles obsessionnels-compulsifs et troubles connexes ». Dans les versions antérieures du DSM, on retrouvait l’accumulation d’objets dans la liste des symptômes du trouble de la personnalité obsessive-compulsive. Toutefois, les chercheurs avaient l’habitude de considérer le TAC comme étant un sous-type du Trouble obsessionnel-compulsif (TOC).
La prévalence estimée du TAC est de 2-6% mais aucune étude de prévalence nationale n’a pu confirmer ces chiffres. La honte et la faible prise de conscience que le TAC est un problème limitent la reconnaissance du problème et donc, réduisent la validité des études de prévalence.
L’âge moyen des accumulateurs qui demandent de l’aide est de 50 ans . Pourquoi? Parce que les symptômes deviennent plus incapacitants et le dysfonctionnement plus sévère avec le temps. Les accumulateurs ont tendance à attendre que leur situation dégénère avant de demander de l’aide (p.ex., avis d’éviction; menace de séparation; DPJ; etc.).
L’acquisition compulsive est présente chez 80-90% des accumulateurs. Cela prend la forme d’achats faits impulsivement et qui sont non-nécessaires(p.ex., acheter « juste au cas où »), d’une tendance à prendre plusieurs exemplaires d’items gratuits (p.ex., dépliants, journaux, articles promotionnels), ou encore par le vol (mais le vol demeure plutôt rare).
75% des accumulateurs ont aussi un autre trouble dont un trouble de l’humeur ou un trouble anxieux.
Les accumulateurs consultent leur médecin 5x plus que la population générale mais leur motif de consultation est habituellement autre que le TAC. 75% demanderaient une consultation pour recevoir un diagnostic de TDAH. Les autres motifs sont : la dépression, un trouble anxieux, la fibromyalgie ou le syndrome de fatigue chronique.
Les premiers symtômes du TAC apparaissent souvent pendant l’ enfance ou l’ adolescence. Vers la mi- vingtaine, l’accumulation d’objets interfère dans le quotidien de la personne puis, vers la mi- trentaine, l’accumulation altère le fonctionnement de l’accumulateur au point où les critères diagnostics pour le TAC sont atteints.
Le TAC chez l’enfant se voit par l’attachement à des objets et le fait de prêter des caractéristiques humaines à ces objets (anthropomorphisme). Mais attention : ces comportements peuvent aussi faire partie du développement normal de l’enfant.
L’accumulation d’animaux est présente dans le TAC et est associée à une faible prise de conscience du problème ou à un plus faible niveau de fonctionnement. Les accumulateurs d’animaux acquièrent les animaux pour en prendre soin mais habituellement, leurs animaux sont retrouvés dans des états de malnutrition et de négligence. La majorité des accumulateurs d’animaux accumulent aussi des objets.
Les recherches sur l’accumulation compulsive ont débuté il y a environ 20 ans (ce qui est récent considérant que les recherches sur le TOC datent d’environ 50 ans).