Tenant compte de l’ensemble des facteurs connus dans le TAC, la démarche recommandée par les experts consiste en la mise sur pied d’une équipe de travail multidisciplinaire (Workforce en anglais) composée de divers types d’intervenants (p.ex., médecin, psychologue, psychoéducateur, éducateur spécialisé, travailleur social, pair-aidant).
La première équipe multidisciplinaire aurait été formée en 1999et en date de 2013, il y avait 85 équipes existantessituées aux États-Unis, au Canada et en Australie. Malheureusement, aucune étude clinique contrôlée n’a été réalisée pour mesurer l’efficacité de cette approche. Les recherches futures devront s’y pencher.
Aucune étude clinique contrôlée n’a été réalisée pour la médication chez les accumulateurs compulsifs. Des indications suggèrent que certains antidépresseurs peuvent améliorer les symptômes du TAC mais il faut prendre ces conclusions avec réserve.
La psychothérapie est recommandée pour le traitement psychologique du TAC. La seule approche ayant reçu des appuis scientifiques est l’approche cognitivo-comportementale(souvent appelée la TCC pour thérapie cognitivo-comportementale). Les thérapies TCC sont décrites comme étant des psychothérapies centrées sur la modification de pensées et de comportements problématiques qui sont responsables du développement d’un trouble ou encore de son maintien. Les thérapies TCC appliquent des principes dérivés de la recherche scientifique. De plus, la TCC s’intéresse d’abord à la solution des problèmes actuels et en second lieu uniquement, à la compréhension de leur origine dans le passé. Enfin, la TCC est généralement qualifiée d’active, directive, structurée et relativement de courte durée.
Deux modèles conceptuels du TAC sont proposés dans les écrits scientifiques soit le modèle TCC développé par Stekettee et Frost (2007) et le modèle cognitif basé sur les inférences développé par O’Connor (2005).
Les accumulateurs sont souvent résistants ou ambivalents face à l’intervention visant la réduction de la quantité de leurs objets. Malheureusement, s’ils ne reçoivent pas de traitement, le risque d’aggravation des symptômes et du niveau de dysfonctionnement augmente.
Lorsqu’un accumulateur refuse de recevoir un traitement pour le TAC, il est suggéré de lui proposer de l’aider selon une autre approche, celle de la réduction des méfaits. Cette dernière approche vise à réduire l’impact négatif de l’encombrement sur le client sans chercher à réduire la quantité d’objets dans son logement. Parfois, après avoir utilisé l’approche de la réduction des méfaits, le client devient plus ouvert à recevoir un traitement pour le TAC.